Certainementencouragé par le succès du premier conte de Madame d’Aulnoy, Perrault publie à son tour un premier conte en vers, La Marquise de Salusses ou la Patience de Griselidis en 1691. Après ce premier conte, Perrault écrit dans Le Mercure galant, en 1693, Les Souhaits ridicules.En 1694, il publie Peau d’âne.Ces trois contes sont alors réunis dans une même édition.
Cettefiction, adaptée du livre de Laurent Joly, retracera l'histoire vraie d'Annette Zelman, jeune Française coupable aux yeux de certains non
Invisibleaux yeux du monde, la jeune fille autrefois rêveuse disparaît peu à peu face à la tyrannie de sa belle-mère et la pression étouffante de devoir donner naissance à un fils. Mais comble du déshonneur, Isra ne met au monde que des filles, dont la fougueuse Deya BROOKLYN, 2008. Deya, 18 ans, est en âge d’être mariée. Elle vit avec ses sœurs et ses
Le4e Siècle. La seule religion d’Etat. En quelques années, les chrétiens assistent à un retournement complet de la situation qui prévalait au IIIe siècle: le paganisme est interdit, les païens sont persécutés, et le christianisme devient la seule religion d’Etat. Constantin est le premier empereur romain à se convertir à la
Encours de francais, les Philosophes des Lumières représentent le courant intellectuel majeur de la fin du XVIIème siècle et du XVIIIème siècle. Ce courant s'est développé dans toute l'Europe, mais a été créé en France. C'est un mouvement qui a pour but de sortir le peuple de l'obscurantisme par la connaissance.
Parconséquent, la population augmente en moyenne de 2,7 % par année pendant la décennie de 1951 à 1961. En 1961, la population est de 18 millions d’habitants. L’année 1966 marque la fin du baby-boom d’après-guerre. Depuis le début des années 1970, la population continue d’augmenter, bien que ce soit à des taux relativement inférieurs par rapport aux
1943: la honte pour le Barça. L’après-guerre civile a marqué l’histoire dans le monde du football. En demi-finale de la Coupe du Généralissime (appellation de la Coupe du Roi pendant la dictature de Francisco Franco), le Real a largement dominé le Barça avec un score de 11-1.
XiN5mD. Partager toutCOMMENT Arts et travaux manuels Travaux manuels et temps libre Littérature et fiction Lire les classiques Conte philosophique - définition et exemples Par Rafadam. Actualisé 16 janvier 2017 Vous trouverez ici la définition du conte philosophique et quelques exemples du genre. Le bac français approche à grands pas et il n'est pas exclu qu'on vous demande à l'oral ce qu'est un conte philosophique. Voltaire est considéré comme l'inventeur de ce genre du moins le maître en la matière, avec des œuvres telles que Zadig ou conte philosophique est né au XVIIIème, dans un contexte politique particulier. Le succès du conte philosophique auprès du grand public s'explique par l'essence même du genre, que nous exposons dans cet article toutComment. Étapes à suivre 1 Qu'est-ce qu'un conte philosophique ? Le conte philosophique partage les caractéristiques des contes folkloriques et traditionnels, mais se distingue des autres contes par sa visée volontairement philosophique. Il fait partie du genre des apologues. 2 Les principales caractéristiques d'un conte traditionnel le conte est un récit ou une fictionle conte intègre souvent des éléments merveilleux ou extraordinairesle conte est un genre populaire, dont le but premier était d'enseigner une morale tout en distrayant l'auditeurle conte suit une structure particulière univers intemporel "Il était une fois", un héros qui part à l'aventure, croise des alliés et des ennemis, le dénouement est positif 3 Le conte philosophique doit susciter la réflexion du lecteur ou de l'auditeur. Pour ce faire, l'auteur fait une critique de la situation actuelle pouvoir politique, conjonctures économiques, injustices commises, fanatisme religieux, mœurs des nobles...Le titre du conte philosophique est parfois suivi d'un sous-titre qui donne le thème développé dans le conte. Par exemple, Candide ou l'Optimisme Voltaire critiquera ici la philosophie de l'optimisme de Leibniz. Image portrait de Voltaire 4 Le conte philosophique appartient aussi bien à la littérature de divertissement et à la littérature d'idées. Un auteur de conte philosophique peut avoir recours à plusieurs techniques littéraires pour atteindre ce double objectif divertir et critiquer la parodie exagération notoire, jeux de mots, anachronismes...la caricaturel'ironiel'humour noir 5 Au XVIIIème siècle, le conte philosophique connaît un réel essor. Ceci s'explique largement par le contexte de l'époque. La censure en vigueur dans l'impression et les librairies empêchait la libre expression. Le conte philosophique était alors un moyen de contourner la censure et de critiquer l'ordre établi et les affaires du outre, les Lumières voulaient répandre leurs idées auprès du grand public et y parvenaient grâce aux contes philosophiques. Ils ne s'adressaient pas tant aux élites, sinon à des gens parfois illettrés et friands de littérature d'amusement. Si vous souhaitez lire plus d'articles semblables à Conte philosophique - définition et exemples, nous vous recommandons de consulter la catégorie Travaux manuels et temps libre. Écrire un commentaire saliha 22/01/2017 merci mais un exemple du conte philosophique Deka Mohamed Ismael 19/12/2015 Un conte philosophique est un genre littéraire ne au 18 siècle et ainsi dans candide, de voltaire ,les traits traditionnel du conte sont présents l'action. Conte philosophique - définition et exemples Image portrait de Voltaire Conte philosophique - définition et exemples toutCOMMENT Arts et travaux manuels Travaux manuels et temps libre Littérature et fiction Lire les classiques Conte philosophique - définition et exemples Retour en haut
Flávia Nascimento Texte intégral Préambule 1 Kourouma A., Allah n’est pas obligé, Paris, Le Seuil, 2000 toutes les citations seront faites à p ... 2 Nom qui veut dire, en arabe, avec la miséricorde ». 3 Ce n’est qu’à la fin du récit que le personnage explique comment l’idée lui est venue Je feuil ... 1Allah n’est pas obligé, paru en 2000, est le dernier ouvrage publié de son vivant par l’écrivain ivoirien Ahmadou Kourouma 1927-2003. Il s’agit d’une œuvre de fiction qui peut être considérée comme un témoignage des manipulations et des souffrances atroces dont ont été victimes des centaines d’enfants engagés comme combattants pendant les guerres civiles africaines, en particulier celles du Libéria et de la Sierra Leone, dans années 1990. Ce roman, qui se divise en six chapitres, retrace précisément le parcours fictif d’un de ces enfants. En effet, le texte est le témoignage de vie d’un garçon qui, dès ses premières pages, annonce son récit – son blablabla », ses salades », comme il dit – à la 1re personne, et se présente en même temps au lecteur en six points pas un de plus » p. 121 il s’agit de Birahima2, un garçon âgé d’environ dix à douze ans, un Malinké – ethnie originaire, d’après le narrateur lui-même, du nord de la Côte d’Ivoire, mais vivant aussi en Guinée, en Gambie, dans la Sierra Leone et au Sénégal ; le lecteur apprend également que cet enfant a séjourné au Libéria et dans la Sierra Leone, pays dans lesquels il a fait la guerre tribale engagé comme child-soldier, et où il a tué et s’est drogué aux drogues dures » p. 12 à la cocaïne et au haschich, on l’apprendra plus tard. À la suite de cette présentation qui ne constitue pas un tableau réjouissant » ce sont les mots du narrateur, Birahima affirme vouloir raconter vraiment » sa vie de damné », en s’adressant à un interlocuteur/lecteur à qui il ordonne de s’asseoir, de l’écouter et d’écrire tout ce qu’il dira. Un pacte de lecture est ainsi introduit dès les premières pages, et il indique que le récit à venir n’est pas le fruit de l’imagination d’un narrateur quelconque, mais au contraire, il s’agit d’une sorte de rapport livré par un témoin oculaire. Du fait de son statut d’enfant-soldat narrateur, Birahima se présente donc à la fois comme témoin et acteur et, indirectement, comme victime des épouvantables exactions commises par les chefs de guerre en lutte pour le pouvoir et les avantages matériels que leur procure celui-ci. Ces éléments de présentation livrés d’entrée de jeu permettent au lecteur de comprendre également que le récit du garçon est conçu dans une période ultérieure à celle où les faits racontés se sont déroulés. Ils ne sont donc pas simultanés au travail d’écriture, ils n’ont pas un caractère de journal, ce qui renforce leur statut de témoignage, puisque le récit se donne, en quelque sorte, comme une tâche de remémoration d’expériences vécues3. 4 C’est le mot utilisé par le romancier. 2À la suite de la présentation initiale, il y a un retour en arrière, et Birahima raconte alors sa petite enfance ; dans l’économie du récit, cette partie remplit la fonction de dévoiler ses origines, en fournissant à la fois des éléments ethnographiques sur les Malinkés, des détails sur les aïeux du narrateur sa mère, son père, ses grands-parents. La tragique histoire de la mère de Birahima, devenue souffrante à vie, handicapée à la suite d’une excision qui avait entraîné une plaie maligne, sera d’une certaine façon déterminante pour les errances à venir de Birahima. Après le décès de sa mère, la famille du garçon décide de le confier à une tante qu’il ne réussira jamais à rencontrer, et c’est à la recherche de cette tutrice qu’il partira en voyage, d’abord à destination du Libéria, en compagnie d’un escroc féticheur »4et profiteur de guerre, nommé Yacouba. La recherche de la tante tutrice est un des fils conducteurs qui donnent au roman son unité cette quête justifie tous les déplacements de Birahima ; il s’engage comme enfant-soldat au Libéria et dans la Sierra Leone, tantôt auprès d’un chef de guerre, tantôt auprès de son rival, en fonction des chemins parcourus dans l’espoir de rencontrer sa tante, espoir frustré, car à la fin du récit, à son arrivée à l’endroit où se trouvait sa tutrice, il découvre qu’elle vient de mourir. L’enfant-soldat comme allégorie de l’écrivain-témoin 5 C’est d’ailleurs le roman picaresque qui a introduit la narration à la 1re personne. 6 Une autre caractéristique du genre est son insistance à démontrer les circonstances de la naissanc ... 3Faire un résumé du roman de Kourouma s’avère une tâche difficile, car les péripéties, dans ce texte, sont nombreuses, et la séquence d’aventures ou plutôt de mésaventures s’y déroule à une vitesse considérable, ce qui rappelle parfois des histoires comme Jacques le Fataliste, de Diderot ; à titre d’exemple la présentation d’un personnage comme Yacouba démarre par le récit de ses origines, pour passer ensuite à celui des exploits qui ont fait de lui un homme riche, ce qui est suivi des explications sur la façon dont il a tout perdu, et ensuite la façon dont il est redevenu riche, etc. ; cela est suivi de l’histoire de son ami Sékou, comment il s’est enrichi, etc. De ce fait, l’on peut dire que Allah n’est pas obligé possède des traits qui rappellent fortement le roman picaresque, la comparaison avec ce genre étant ici faite d’une façon assez souple, car il est entendu qu’il s’agit là d’un genre romanesque daté, qui s’est développé, à partir de sa matrice ibérique, entre la moitié du xviie siècle et la fin du xviiie. Dans le roman de Kourouma, on retrouve néanmoins quelques traits du picaro, qui vont de la narration à la 1re personne5de la vie d’un personnage marginal, en errance dans différents pays, en lutte contre la faim et en utilisant, pour cela, des moyens rarement honnêtes ; un personnage, surtout, qui cherche à se raconter, car il est en quête de la possibilité de donner à son existence un sens. Très souvent, le picaro est un personnage qui a eu une enfance malheureuse, une éducation négligée, comme Birahima, qui n’a même pas fréquenté l’école Mon école n’est pas arrivée très loin ; j’ai coupé cours élémentaire deux », p. 9 et qui se définit à plusieurs reprises comme un enfant de la rue », un être sans foi ni loi » ; le picaro est aussi souvent un orphelin, comme c’est le cas de Birahima. En fait, le roman picaresque du xviie siècle met en scène un antihéros en racontant sur un ton parodique les aventures d’un personnage dont le statut social est méprisé et méprisable, un personnage qui s’avère incapable d’accomplir de grands faits, il incarne la dégradation de l’épopée, car il vide le héros de son caractère glorieux, digne de louanges dégradation qui, par ailleurs, donne naissance au genre romanesque6. 7 Agamben G., Experimentum linguae », dans Infância e Historia destruiçâo da experiência e orige ... 8 Agamben G., O que resta de Auschwitz o arquivo e a testemunha Quel che resta di Auschwitz, Sâo ... 9 À ce propos Gagnebin qui parle en ces termes de la tâche de l’historien d’aujourd’hui V ... 4Quelqu11es éléments de la structure formelle du roman de Kourouma l’apparentent, donc, au roman picaresque, cependant pas tous, car le registre, ici, n’est sûrement pas celui de la parodie. Mais, concernant le personnage narrateur, comment devrait-on le définir ? Birahima est-il un héros ou un antihéros ? De ce dernier, il possède certains traits, on l’a vu. Curieusement, toutefois, d’autres aspects du texte semblent conférer à ce personnage une envergure de héros. Le narrateur donne plusieurs définitions de l’enfant-soldat, dont on peut retenir celle-ci, empreinte d’une gravité à la hauteur des sujets traités ici par le romancier l’enfant-soldat est le personnage le plus célèbre de cette fin du vingtième siècle » p. 93. Au-delà de cette définition marquée d’une touche un tant soit peu épique, c’est à partir de l’examen d’autres éléments du texte que se dégage une lecture du personnage Birahima comme une sorte de héros et, surtout, comme une allégorie de l’écrivain-témoin. Or, l’enfant-soldat accomplit un grand fait il matérialise, par l’écriture et par le témoignage, l’enregistrement de son expérience vécue qui devient dès lors expérimentation linguistique. Cela a lieu à la suite de la découverte de la mort de sa tutrice à la fin du récit, quand Birahima, déjà sans père ni mère, se voit seul au monde. C’est donc le moment où s’effectue à la fois le passage de l’enfance à la vie adulte, de la voix au langage, du phonè au logos7, de l’âge de la non-parole, enfin – car il faut rappeler que le mot latin in-fans veut dire, étymologiquement, celui qui ne parle pas » à celui de la prise de parole8. Le personnage de Birahima apparaît alors comme une allégorie de l’écrivain-témoin, celui qui, impliqué dans son temps et dans le monde qui l’entoure, assume une tâche au plus haut point politique lutter contre l’oubli afin de ne pas permettre la répétition de l’horreur. Une tâche également éthique et, dans un sens plus large, psychique, même, car ses mots peuvent aider à enterrer les morts. En ce sens, l’allégorie de l’écrivain-témoin le rend proche de l’historien contemporain, avec lequel il partage une double responsabilité assurer la transmission de ce qui n’a pas été raconté afin de maintenir vivante la mémoire des sans-noms et être fidèle aux morts qui n’ont pas été enterrés9les enfants-soldats tombés dans les conflits africains n’ont en effet ni nom, ni sépulture. 5Un expédient récurrent dans ce roman semble à cet égard porteur de sens il s’agit de l’utilisation, par le narrateur, de l’oraison funèbre ». Lors de son pèlerinage, Birahima assiste à d’innombrables épisodes de mise à mort d’enfants-soldats, parmi lesquels les plus frappants, de son point de vue, lui donnent l’occasion de réciter à la mémoire du défunt une oraison funèbre » il y a plusieurs exemples de ces éloges Sarah, p. 92 ; Kik, p. 100 ; Sékou, le terrible, p. 121 ; Sosso, la panthère, p. 124 ; Johnny la foudre, p. 192 ; Siponni la vipère, p. 213. Il explique ainsi sa démarche D’après mon Larousse, l’oraison funèbre c’est le discours en l’honneur d’un personnage célèbre décédé. L’enfant-soldat est le personnage le plus célèbre de cette fin du vingtième siècle. Quand un soldat-enfant meurt, on doit donc dire son oraison funèbre, c’est-à -dire comment il a pu dans ce grand et foutu monde devenir un enfant-soldat. p. 93-94. 10 Hérodote et Jean-Pierre Vernant sont cités par Gagnebin op. cit.. Je dois la rédaction de ... 6La récitation de l’oraison funèbre semble confirmer l’idée de l’enfant-soldat narrateur comme une allégorie de l’écrivain-témoin. Épitaphe linguistique à la mémoire des disparus, l’oraison funèbre peut être comprise comme une tâche de l’historien ou du poète. À cet égard, il faut rappeler Hérodote dans le début de ses Historiai, il explique que les résultats des recherches présentées dans cette œuvre se destinent à empêcher que les grandes prouesses réalisées par les Grecs et les grands faits réalisés par les barbares ne tombent dans l’oubli. Hérodote reprend donc à son compte la tâche sacrée du poète épique, en la transformant en même temps par la recherche des véritables causes des faits il est un historien, et non un poète. Lutter contre l’oubli revient à lutter contre la mort et l’absence par le moyen du mot vivant le mot remémoratif. Les mots de remémoration et les louanges du poète correspondent aux cérémonies de deuil et d’enterrement. Tout autant que la stèle funéraire érigée en mémoire du défunt, le chant poétique lutte également afin de maintenir vivante la mémoire des héros. Le tombeau et le mot s’alternent dans ce travail de mémoire, et le fait que le mot grec sèma signifie, en même temps, tombeau et signe, est un indice évident d’une réalité tout travail de recherche symbolique et de création de sens est aussi un travail de deuil. Par ailleurs, le fait que les inscriptions funéraires soient parmi les premières traces de signes écrits confirme, également, combien la mémoire, l’écriture et la mort sont inséparables10. Face à l’histoire création littéraire et témoignage 7Si l’on en croit les propos d’Ahmadou Kourouma, c’est toute la fiction romanesque de cet écrivain qui entretient un rapport étroit avec la problématique du témoignage. Dans un entretien concédé à Yves Chemla, il affirmait 11 Propos recueillis par Chemla Y., En attendant le vote des bêtes sauvages ou le donsomana. Entret ... J’ai toujours voulu témoigner. J’écris et je dis voilà ce que j’ai vu. [...] Cette fois, j’ai pris la guerre froide, et c’est moi qui l’ai vue. L’axe principal du roman [En attendant le vote des bêtes sauvages] est pour moi de témoigner. C’est ma vision de l’histoire qui est déterminante dans mes romans11. 12 L’article très intéressant Cressent A., Kourouma ou les errements du témoin africain dans l’im ... 8Dans le cas d’Allah n’est pas obligé, la problématique du témoignage12se pose déjà – on l’a vu – dès que l’on envisage le personnage de l’enfant-soldat narrateur comme une allégorie de l’écrivain-témoin. Mais cette problématique interpelle le lecteur aussi à d’autres niveaux de lecture, en s’explicitant également grâce à l’utilisation, par le romancier, de certains procédés de composition textuelle, par exemple la façon dont il rend facilement repérable le temps de l’action romanesque. À la fin du premier chapitre le narrateur indique avec précision le moment historique dans lequel est insérée la fiction On était en juin 1993. » p. 50. L’action dure quelques années, et recouvre en effet une bonne période des guerres tribales sierra-léonaises et libériennes, c’est-à -dire une partie de la décennie 1990 d’autres dates sont citées tout au long du texte. Le deuxième chapitre p. 53 s’ouvre sur une longue définition quelques pages de la guerre tribale Quand on dit qu’il y a guerre tribale dans un pays, ça signifie que des bandits de grand chemin se sont partagé le pays. Ils se sont partagé la richesse ; ils se sont partagé le territoire ; ils se sont partagé les hommes. Ils se sont partagés tout et tout et le monde entier laisse faire. Tout le monde les laisse tuer librement les innocents, les enfants et les femmes.[...]Dans toutes les guerres tribales et au Libéria, les enfants-soldats, les small-soldiers ou children-soldiers ne sont pas payés. Ils tuent les habitants et emportent tout ce qui est bon à prendre. Dans toutes les guerres tribales et au Libéria, les soldats ne sont pas payés. Ils massacrent les habitants et gardent tout ce qui est bon à garder. Les soldats-enfants et les soldats, pour se nourrir et satisfaire leurs besoins naturels, vendent au prix cadeau tout ce qu’ils ont pris et ont gardé. p. 53-54. 13 Tous ces détails constituent un véritable cours d’histoire et explicitent les relations entre les ... 14 Le narrateur indique le sens de tous les sigles utilisés. 15 Propos recueillis dans l’interview Les écrivains se souviennent d’Ahmadou Kourouma », reproduite ... 9Ces explications sont aisément mises en rapport avec leur date, ne serait-ce qu’approximative, par n’importe quel lecteur de journal moyen. Cela donne au narrateur l’occasion de nommer sans équivoque plusieurs personnages historiques réels, notamment ceux qu’il qualifie comme les quatre bandits de grand chemin » qui maîtrisaient alors le Libéria Samuel Doe, Taylor, Johnson, El Hadji Koroma. D’autres éléments très précis d’information suivront ; ainsi, par exemple, l’explication concernant le sigle NPFL National Patriotic Front of Liberia, présenté comme le mouvement du bandit Taylor, qui sème la terreur dans la région » p. 57. Par ailleurs, de nombreux détails de l’histoire récente de plusieurs pays africains, de leurs relations13 et de leurs implications dans les conflits meurtriers du continent sont insérés dans le texte, ainsi que bien de précisions sur le rôle – ou plutôt la responsabilité – des organisations internationales dans ces mêmes conflits et dans les massacres de civils qui s’en sont suivi. C’est ainsi toute la matière discursive du roman qui est imprégnée d’historicité. Cela est particulièrement frappant dans ce procédé, abondamment utilisé par Kourouma, qui consiste à transformer les acteurs réels des guerres du Libéria et de la Sierra Leone en vrais personnages de fiction les italiques sont utilisés, ici, afin de souligner l’ambiguïté de la formulation ; de même en ce qui concerne plusieurs autres acteurs de ces guerres, telles que les différentes organisations impliquées dans la soi-disant médiation des conflits ONU, ECOMOG, CDEAO, OUA, HCR, les nombreux mouvements et factions en lutte pour le pouvoir RUF, ULIMO, NPFL, LPC, Ces procédés de fictionnalisation du réel se complètent par le recours aux toponymes des lieux servant de scène au déroulement des faits racontés Monrovia, Freetown, Abidjan, etc. et par l’ajout de précisions de type ethnographique que le romancier parsème dans le récit, en y incluant des informations détaillées sur les rapports entre les multiples ethnies africaines impliquées, d’une façon ou d’une autre, dans les conflits libériens et sierra-léonais. Autant d’expédients formels qui renforcent le statut de témoignage du récit, ce qu’une anecdote concernant sa genèse vient confirmer Allah n’est pas obligé est un roman écrit sur commande. C’est l’écrivain Abdourahman A. Waberi originaire du Djibouti qui le raconte. Il était en compagnie de Kourouma dans une bibliothèque de quartier, lors d’une Fête du Livre à Djibouti, quand l’écrivain ivoirien a été abordé par des enfants qui lui ont demandé d’écrire sur les guerres tribales15. L’anecdote permet en effet de mieux comprendre la dédicace de l’ouvrage – je la cite Aux enfants de Djibouti c’est à votre demande que ce livre a été écrit. » De plus, elle souligne la dimension consciente, voulue, de témoignage de ce roman, tâche dont se laisse charger le romancier par des a-nonymes » sans voix les in-fans de Djibouti. Roman-témoignage-jugement comme acte politique 16 Rappelons que le mot grec ethos veut dire coutume », norme de vie ». 17 La présentation de Gagnebin au livre d’Agamben G., O que resta de Auschwitz, op. cit., p. 12 10La caractéristique la plus frappante de l’Afrique représentée dans le roman de Kourouma est l’absence de normes, ce mot étant ici entendu du point de vue de l’éthique16, c’est-à -dire un ensemble de lois, de règles communes qui commandent l’organisation de la vie partagée des hommes, qui se caractérise par leur universalité, et qui soit encadré par des possibilités de validation et/ ou de transgression. Ce n’est qu’ainsi entendue que l’éthique peut fournir des limites pour l’action humaine, dans un double sens en obligeant l’homme à obéir, mais lui permettant, aussi, de donner une forme constructive à ses désirs17. L’expérience mortifère des guerres civiles de façon générale et, en particulier celle des guerres ethniques de l’Afrique postcoloniale se caractérise par la totale absence de normes. Ainsi, du point de vue de l’éthique, ces guerres après tant d’autres tragédies de l’histoire plus récente, celle du xxe siècle sont la preuve que le nomos contemporain la loi », la norme » de cet espace politique n’est pas la construction de la Cité la Polis des Grecs. Il ne serait pas outré de dire que le nomos est l’état d’exception. C’est cette Afrique-là qui se trouve représentée dans le roman de Kourouma. L’état d’exception y est rendu par une phrase récurrente, un des leitmotivs du texte ça, c’est la guerre tribale qui le veut ». Et ce qu’elle veut, elle le peut, car il n’y a pas de Loi. En effet, en temps de guerre tribale, toutes les normes – ou leur totale absence – sont possibles. Le roman illustre cette anomie par un certain nombre d’événements rapportés, dont on retiendra l’un des plus scandaleux, l’épisode des bras coupés » C’était évident celui qui n’avait pas de bras ne pouvait pas voter. Évident signifie d’une certitude facile à saisir ; clair et manifeste. Il faut couper les mains au maximum de personnes, au maximum de citoyens sierra-léonais. Il faut couper les mains à tout Sierra-léonais fait prisonnier avant de le renvoyer dans la zone occupée par les forces gouvernementales. Foday donna les ordres et des méthodes et les ordres et les méthodes furent appliqués. On procéda aux manches courtes » et aux manches longues ».[...]Les amputations furent générales, sans exception et sans pitié. p. 178-179. 18 Voir le rapport du 1er janvier 2000 de Physicians For Human Rights intitulé War-Related Sexual Vio ... 11Fiction ou réalité ? Kourouma avait bien raison de dire, dans ces interviews, qu’il ne faisait que dire la vérité dans ses romans. Le lecteur, par inadvertance, peut être amené à croire qu’il s’agit là d’une aberration qui ne trouve pas de place dans la vraie » vie. Ce serait faire preuve de naïveté, car cet épisode renvoie à une sanglante opération, bel et bien réelle, commandée par Foday Sankoh en 1996 l’opération Stop Elections, pendant laquelle le chef de la RUF a ordonné à ses partisans de trancher les bras des populations civiles afin de les empêcher d’aller voter ; une opération à laquelle ont participé des enfants-soldats, dont la rémunération était proportionnelle au nombre de bras et de mains coupés18. Par ailleurs, la représentation de l’espace politique africain postcolonial – celui des guerres tribales libériennes et sierra-léonaises en particulier – trouve dans l’enfant-soldat en action son protagoniste le plus tristement vigoureux un personnage tout à fait vrai, réel, et pourtant toujours inconcevable. 19 Agamben G., O que resta de Auschwitz, op. cit., p. 27. 12Le philosophe italien Giorgio Agamben rappelle que le latin dispose de deux termes pour représenter le témoin. Le premier, testis, dont dérive le mot témoin, veut dire, étymologiquement, celui qui se pose comme tiers terstis dans un procès ou lors d’un litige entre deux parties. Le deuxième terme, superstes, représente celui qui a vécu quelque chose, qui a traversé jusqu’au bout un événement et qui peut, donc, en donner témoignage19. En s’appuyant entre autres sur les écrits de Primo Lévi sur l’horreur des camps de concentration nazis, Agamben développe toute une réflexion sur le témoin et sur l’impossibilité de témoigner après Auschwitz. Cette impossibilité s’explique, d’après le penseur italien, du fait que la complète absence de normes qu’instaure l’état d’exception le nazisme, en l’occurrence annule toutes les possibilités d’une construction éthique classique et, par conséquent, anéantit toute possibilité de jugement sur ce qui s’est passé. Agamben affirme, à partir de ce constat, que Primo Lévi sera toujours un témoin au sens restreint de ce mot – c’est-à -dire un superstes – celui qui a vécu quelque chose et qui essaye de la raconter ; il ne pourra jamais se mettre dans la position de testis, c’est-à -dire de quelqu’un qui peut aider à juger Lévi propose d’ailleurs l’expression impotentia judicandi pour dire cette impossibilité. 20 Serait-elle une création romanesque » pour autant ? 13Il n’est certainement pas souhaitable – ou même possible – de comparer le contexte qui a motivé les réflexions d’Agamben et les écrits de Primo Lévi à celui qui a servi de pré-texte pour l’écriture de la fiction-témoignage d’Allah n’est pas obligé une fiction racontée par Kourouma par le truchement d’un rescapé fictif, l’enfant-soldat narrateur Birahima. Toutes proportions gardées, il est néanmoins envisageable et légitime de s’appuyer sur ces réflexions afin de comprendre la dimension politique de ce roman. Du fait même qu’il s’agit de fiction, il ne peut pas y avoir de place, dans Allah n’est pas obligé, pour un superstes Birahima est un être fictif, et son récit des événements, une création littéraire20. Il reste donc à savoir si ce témoignage » médiatisé par la fiction a une portée de testis. Le témoin, au sens de testis, juge. La fiction de Kourouma témoigne. Et en ramenant le lecteur à l’Histoire, cette fiction assume les marques d’une implication profonde de l’auteur. En cela, elle juge. Et en cela elle est enfin hautement politique. Notes 1 Kourouma A., Allah n’est pas obligé, Paris, Le Seuil, 2000 toutes les citations seront faites à partir de cette édition. 2 Nom qui veut dire, en arabe, avec la miséricorde ». 3 Ce n’est qu’à la fin du récit que le personnage explique comment l’idée lui est venue Je feuilletais les quatre dictionnaires que je venais d’hériter recevoir un bien transmis par succession. À savoir le dictionnaire Larousse et le Petit Robert, l’Inventaire des particularités lexicales du français d’Afrique noire et le dictionnaire Harrap’s. C’est alors qu’a germé dans ma caboche ma tête cette idée mirifique de raconter mes aventures de A à Z. De les conter avec les mots savants français de français, toubab, colon, colonialiste et raciste, les gros mots d’africain noir, nègre, sauvage, et les mots de nègre de salopard de pidgin. » p. 233. La façon dont le narrateur met en scène la langue par le recours à plusieurs dictionnaires et par le biais du métalangage ne peut pas être traitée dans le cadre de cet article. 4 C’est le mot utilisé par le romancier. 5 C’est d’ailleurs le roman picaresque qui a introduit la narration à la 1re personne. 6 Une autre caractéristique du genre est son insistance à démontrer les circonstances de la naissance du héros le poids du déterminisme dans son histoire de vie. Pour un aperçu succinct du genre picaresque, voir Campato J. A. Jr, E-Dicionario de termos literarios, article romance picaresco » [ consulté le 25/10/2009. 7 Agamben G., Experimentum linguae », dans Infância e Historia destruiçâo da experiência e origem da historia [Infance et Histoire destruction de l’expérience et origine de l’histoire], Belo Horizonte, Editora UFMG, 2005, p. 9-18, trad. de l’italien Burigo H. 8 Agamben G., O que resta de Auschwitz o arquivo e a testemunha Quel che resta di Auschwitz, Sâo Paulo, Boitempo, 2008, trad. Assmann S. J., présentation de Gagnebin 9 À ce propos Gagnebin qui parle en ces termes de la tâche de l’historien d’aujourd’hui Verdade e memoria do passado » [ Vérité et mémoire du passé »], dans Lembrar esquecer escrever [5e souvenir, oublier, écrire] Sâo Paulo, Editora 34, 2006, p. 39-47. 10 Hérodote et Jean-Pierre Vernant sont cités par Gagnebin op. cit.. Je dois la rédaction de ce paragraphe aux idées qu’elle a développées dans l’article ci-dessus cité j’ai traduit et paraphrasé ici librement cet auteur, en particulier ces propos de la p. 45. 11 Propos recueillis par Chemla Y., En attendant le vote des bêtes sauvages ou le donsomana. Entretien avec Ahmadou Kourouma », Notre Librairie, no 136, janvier-avril 1999, p. 27. 12 L’article très intéressant Cressent A., Kourouma ou les errements du témoin africain dans l’impasse de l’histoire », dans Études françaises, vol. 42, n° 3, 2006, p. 123-141. L’auteur propose une discussion très riche sur la problématique du témoignage de l’homme africain dans l’œuvre de Kourouma, en partant des travaux de Paul Ricœur ; son approche, qui diffère de la nôtre, a néanmoins contribué à nos propres réflexions. 13 Tous ces détails constituent un véritable cours d’histoire et explicitent les relations entre les dictateurs africains, ainsi que leurs responsabilités partagées dans les conflits meurtriers du continent. Le rôle des organisations internationales est aussi l’objet des commentaires du narrateur ; par ailleurs, sont évoqués également les noms de plusieurs dirigeants » africains allusions qui dépassent le cadre de l’Afrique noire Kadhafi Lybie, Compaoré Burkina-Faso, Houphoët-Boigny Côte d’Ivoire, Éyadéma Togo, etc. 14 Le narrateur indique le sens de tous les sigles utilisés. 15 Propos recueillis dans l’interview Les écrivains se souviennent d’Ahmadou Kourouma », reproduite dans le site de Radio France Internationale RFI 09/01/2004, consulté le 01/11/2009. 16 Rappelons que le mot grec ethos veut dire coutume », norme de vie ». 17 La présentation de Gagnebin au livre d’Agamben G., O que resta de Auschwitz, op. cit., p. 12. 18 Voir le rapport du 1er janvier 2000 de Physicians For Human Rights intitulé War-Related Sexual Violence in Sierra Leone, cité par Jukoughouo Halidou Ngapna, dans Le rétablissement de l’État de droit dans une société en reconstruction post-conflictuelle l’exemple la Sierra Léone », disponible sur Internet 19 Agamben G., O que resta de Auschwitz, op. cit., p. 27. 20 Serait-elle une création romanesque » pour autant ? 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La Première Guerre Mondiale, ou Guerre 14-18, est le premier grand conflit international du XXème siècle. Cette guerre a duré plus de 4 ans et a impliqué énormément d'États, notamment les États Européens. Avec cet article nous vous offrons un résumé court mais complet du conflit avec les faits les plus importants de cette guerre, une chronologie, des cartes, afin que vous puissiez comprendre les causes, les événements, le bilan et les conséquences de la Première Guerre Mondiale. Consultez notre article Résumé de la Première Guerre Mondiale guerre 14-18 de ToutCOMMENT pour tout savoir de la 1ère guerre lecture ! Index Résumé de la Première Guerre Mondiale guerre 14-18 Première Guerre Mondiale combattants Les causes de la Première Guerre Mondiale Guerre 14-18 résumé Bilan de la Première Guerre Mondiale Les conséquences de la Première Guerre Mondiale résumé Résumé de la Première Guerre Mondiale guerre 14-18 Le résumé de la 1ère Guerre Mondiale peut s'établir par une chronologie allant de l'année 1914 à l'année 1918 28 Juin 1914 L'Archiduc François-Ferdinand est assassiné à Sarajevo20 Juillet 1914 L'Autriche-Hongrie attaque la Serbie28 Juillet 1914 l'Autriche-Hongrie déclare officiellement la guerre à la Serbie1er Août 1914 L'Allemagne décide alors de déclarer officiellement la guerre à la Russie, alliée de la Serbie5 août 1914 L'Allemagne envahit la Belgique et déclare officiellement la guerre à la France. La Grande-Bretagne, alliée de la France, déclare la guerre à l' au 12 Septembre 1914 La Bataille de la Marne24 Avril 1915 Génocide arménien19 Juillet 1915 Première victoire de Guynemer par avion21 février au 19 Décembre 1916 La Bataille de Verdun4 Avril 1917 les États-Unis rentrent en guerre du côté de la Triple-Entente16 Avril 1917 Offensive du Chemin des DamesOctobre 1917 Révolution russe3 Mars 1918 La Russie et l'Allemagne concluent le Traité de Brest-Litovsk9 Novembre 1918 Guillaume II abdique11 Novembre 1918 Signature de l'Armistice entre les belligérants à Rethondes28 Juin 1919 Signature du Traité de Versailles, création de la Société Des Nations SDNSi vous voulez connaître les causes, le déroulement et les conséquences de la guerre, continuez notre article du Résumé de la Première Guerre Mondiale guerre 14-18 de ToutCOMMENT. Première Guerre Mondiale combattants Au sein de la Première Guerre Mondiale, deux alliances militaires vont s'affronter, avec une puissance européenne comme noyau au sein de chaque alliance La Triple Alliance ou Triplice Allemagne, Autriche-Hongrie l'Empire Austro-Hongrois, ItalieLa Triple Entente France, Grande-Bretagne, Empire RusseAttention, comme vous pouvez l'observer sur la carte ci-dessous, les pays au début de la Première Guerre Mondiale n'avaient pas les mêmes frontières que l'Europe que l'on peut connaître aujourd'hui. En effet, l'Autriche-Hongrie était un seul et même empire, la Pologne actuelle appartenait à l'Empire russe et l'Allemagne était bien plus grande du fait qu'elle détenait l'Alsace et la Moselle. Comme indiqué dans la chronologie, en 1914, l'Empire russe était encore dirigé par des tsars et l'actuelle Turquie se prénommait l'Empire Ottoman. Les causes de la Première Guerre Mondiale À l'aube de le Première Guerre Mondiale, l'Europe est un territoire plein de tensions et de rivalités. Les grandes puissances européennes que sont la France, l'Allemagne, l’Autriche-Hongrie et le Royaume-Uni sont dans une dynamique de rivalités politiques, commerciales et coloniales, et il existe des contentieux alimentant les tensions entre plusieurs pays, comme par exemple le territoire d'Alsace-Lorraine entre l’Allemagne et la France ou encore les terres irrédentes entre l’Autriche et l'Italie. Des disputes ont également lieu dans les aux tensions grandissantes, un système complexe d'alliances antagonistes s'établit entre les pays, avec d'un coté la Triple-Alliance Triplice entre l'Allemagne, l'Autriche-Hongrie et l'Italie, qui s'oppose à la Triple-Entente entre la France, le Royaume-Uni et l'Empire russe la Russie. Les pays se lancent également dans une course à l'armement, ceci explique les alliances appelés "Alliances militaires" de la Guerre 28 juin 1914 à Sarajevo, en Serbie, un étudiant nationaliste serbe assassine l'archiduc François-Ferdinand, héritier du trône d'Autriche-Hongrie. L'Autriche lance un utlimatum à la Serbie, que cette dernière refuse. De plus la Serbie possède une alliance avec la Russie, membre de la Triple Entente. L'Autriche déclare la guerre à la Serbie le 28 juillet 1914, et le "mécanisme" des alliances s'enclenche. La Première Guerre Mondiale a commencé. Guerre 14-18 résumé La guerre de mouvement 1914Le début de la guerre se caractérise par des offensives violentes et rapides. Les allemands attaquent la France en passant par la Belgique, qu'ils envahissent. En quelques semaines, ils sont aux portes de Paris. Mais l'armée française résiste et stoppe l'avancée allemande en septembre 1914 avec la Bataille de la Marne menée par le général Joffre. Le front se stabilise fin 1914. En parallèle, les armées françaises, anglaises, belges et allemandes effectuent la "course à la mer " visant à défendre les ports de la mer du Nord contre une prise des allemands. La mer du Nord devient le théâtre d'une guerre guerre de Position 1914-1917Après la première victoire de la France sur l'Allemagne, les deux camps se rendent compte que la guerre sera longue et difficile à gagner. Les armées renforcent leur postions par des tranchées ou des barricades sur des centaines de kilomètres, étant incapables d'avancer sur l'ennemi. C'est la guerre des tranchées qui durera plusieurs années et causera de nombreuses victimes. L'offensive la plus célèbre est la bataille de Verdun, entre février et juin 1916, qui causera à elle seule 1 million de morts. Les soldats du côté français sont appelés les "poilus". Pour plus d'informations, consultez l'article Pourquoi appelle-t-on les soldats de la guerre 14-18 les du conflitPendant la guerre des tranchées, les Etats belligérants cherchent de nouveaux alliés pour essayer de remporter la guerre. Ainsi la Turquie, alors Empire Ottoman, rejoint la Triple Alliance en 1914, suivie de la Bulgarie en 1915. L’Italie rejoint finalement l'Entente en 1915, suivie de la Grèce, de la Roumanie, du Japon et de la Chine. La Guerre devient mondiale. Finalement, se sentant menacés par l'Allemagne, qui attaquait les navires neutres et essayait de pousser le Mexique à entrer en guerre contre les États-Unis, ces derniers rejoignent le conflit aux côtés de la France le 2 avril Front de l'EstLa Russie est mal équipée face à l’Allemagne et subit de nombreux revers. La population souffre et le mécontentement grandit. Suite à deux révolutions en février et octobre 1917, le Tsar Nicolas II est renversé, et le pays signe la paix avec l'Allemagne en février 1918. La Russie se retire donc du guerre de mouvement 1918Grâce à l'aide des États-Unis, les alliés reprennent l'offensive sur l'Allemagne, tournant le conflit à leur avantage. Sous les ordres du maréchal Foch, les alliés reprennent le dessus lors de la 2ème bataille de la Marne. Pendant ce temps l'Allemagne subit des révolutions internes, menant à l'abdication de Guillaume II le 9 novembre, puis à l'armistice arrêts des combats le 11 l'article Résumé de la Première Guerre Mondiale guerre 14-18 vous est pour l'instant utile, continuez à le lire pour découvrir le bilan et les conséquences de la guerre 14-18. Bilan de la Première Guerre Mondiale Le bilan de la Première Guerre Mondiale est désastreux et très lourd. On décompte près de 10 millions de morts, la grande majorité russes, allemands, français, italiens et britanniques, presque exclusivement militaires. La guerre 14-18 laissera également plus de 6 millions d'invalides, les "gueules cassées", incapables de reprendre une vie normale et qui doivent toucher une pension, sans compter les millions de veuves et d' le bilan est également matériel et économique. Les régions de France et Belgique où se sont déroulés les combats sont dévastées, avec un patrimoine agricole et industriel détruit, alors que l'Allemagne a pu maintenir intacte toute sa capacité industrielle. Les pays en guerre ont mené une Guerre Totale, c'est-à -dire que toute l'économie fonctionnait afin de soutenir l'effort de guerre, ce qui signifie que la grande partie de l'industrie s'était convertie aux armes et que l'agriculture était destinée au ravitaillement des le bilan est également moral. Les populations sont traumatisées, on pleure les morts et on leur bâtit des monuments, les fameux monuments aux morts, dans de nombreuses villes et villages. Il y en aurait plus de 36000 en France. Les conséquences de la Première Guerre Mondiale résumé Un nouvel ordre mondialL’Europe est très affaiblie par la Première Guerre Mondiale et perd de son importance sur la scène internationale. Il faut reconstruire les nombreuses infrastructures détruites comme les routes, les ponts et les usines, faire repartir la production agricole et les circuits commerciaux traditionnels, mais la main d'œuvre manque cruellement à cause des conséquences démographiques de la guerre. Les états européens sont ruinés et endettés car ils ont du emprunter beaucoup d'argent pour financer l’économie de guerre, et il s'ensuit une période de crise économique et de forte inflation. Sur la scène internationale, les Etats-Unis et le Japon sortent renforcés sur le plan économique et politique. C'est la fin de l'hégémonie européenne mondiale dans tous les nouvelle carte de l'EuropeLa fin de la Guerre 14-18 donne lieu à l'éclatement des quatre empires européens allemand, austro-hongrois, ottoman et russe et à l'indépendance de nouveaux pays. Le traité de Versailles est signé le 28 juin 1919, rendant l’Allemagne responsable de la guerre et ordonnant qu'elle restitue l'Alsace et la Lorraine à la France, et ainsi que des territoires à la Pologne, qui de fait redevient un pays indépendant. L'empire Austro-Hongrois est démantelé, donnant naissance à l'Autriche, à la Hongrie et à la Tchécoslovaquie. Les royaumes des Balkans s'unissent pour former la Yougoslavie. L'empire Ottoman est également démantelé, avec la naissance de la Turquie moderne et des pays qui forment aujourd'hui le Moyen-Orient, qui sont alors placés sous mandats français et britanniques. La fin de l'empire russe donne également lieu à la naissance de ce qui sera l'URSS et à l'indépendance de l'Ukraine, de la Biélorussie, des pays baltes, de la Finlande et de la Pologne. Si vous souhaitez lire plus d'articles semblables à Résumé de la Première Guerre Mondiale guerre 14-18, nous vous recommandons de consulter la catégorie Culture et Société.
Contrairement aux religions monothéistes, la mythologie grecque ne dispose pas d’un texte de référence. Plusieurs récits différents relatant la création de l’univers existent donc. Dans cette article, nous parlerons du récit le plus connu la Théogonie du poète grec Hésiode. Du Chaos naît le monde Au commencement de ce récit, seul l’élément primordial Chaos existe ; une profondeur béante. Chaos donne ensuite naissance aux premiers Dieux primordiaux Gaïa déesse de la Terre, Tartare dieu des abîmes insondables mais aussi niveau le plus bas et terrible des enfers et Éros dieu du désir et de l’amour qui malgré son titre n’aura pas d’enfant. Plus tard, Chaos engendre 2 nouveaux Dieux primordiaux Nyx déesse de la nuit et Erèbe dieu des ténèbres. Ces nouveaux arrivants portent donc à 5 le nombre de Dieux primordiaux issus directement du Chaos. Cette première génération va ensuite donner naissance à une seconde génération de Dieux primordiaux issus de relations incestueuses entre les membres de la première génération. C’est ainsi que la déesse de la nuit Nyx et son frère Erèbe le dieu des ténèbres donne notamment naissance à Héméra déesse du jour et Éther dieu du ciel supérieur. Gaïa la déesse de la Terre va enfanter toute seule Pontos dieu de l’eau, Ouréa dieu des montagnes et Ouranos dieu de la pluie. Ces Dieux primordiaux sont donc à la base du panthéon grec. Cela signifie que tous les Dieux grecs les plus connus comme Zeus ou Poséidon sont leurs descendants. Poterie datant du 5 ème siècle avant J-C et représentant Éros, le dieu de l’amour et du désir. Visible au musée du Louvre. La création de l’homme Aucune source n’explique réellement la création de l’homme. Cependant, la plupart des sources antiques s’accordent sur le nom des ancêtres de l’humanité actuelle. Ces ancêtres se nommeraient Deucalion et Pyrrha. Ils seraient les seuls survivant d’un déluge et rebâtiront l’humanité en façonnant des humains à partir de pierre. On sait aussi qu’avant l’ouverture de la boite de Pandore, les premiers hommes vivaient un âge d’or ils ne connaissaient ni la guerre, ni la famine, ni la maladie. Il est toutefois intéressant que ces mythes ressemblent aux épisodes d’Adam et Ève ainsi que celui du Déluge évoquée dans les grandes religions monothéistes. Et Zeus créa la femme Bien que la création des hommes n’apparaisse pas dans la mythologie grec, celle des femmes est abordée dans les œuvres la Théogonie et les Travaux et les Jours d’Hésiode. Emprunte de misogynie, la création de la femme serait due à la volonté de Zeus. En effet, pour punir les hommes suite au don du feu que leur a fait Prométhée, le dieu des dieux demande à Héphaïstos dieu du feu, de la forge et des volcans de créer une femme. Nommée Pandora don de tous les dieux en grec, celle-ci est créée à partir de terre et chaque dieu lui donne une caractéristique physique ou un vêtement. Derrière sa beauté, Pandora sera toutefois une terrible punition pour les hommes. En effet, c’est elle qui ouvre la boite de Pandore et libère sur le monde la maladie, la guerre et les autres maux. Fourbe, Zeus avait donné la boite de Pandore à Pandora en lui interdisant formellement de l’ouvrir. Pour être sûr que la jeune femme lui désobéisse, Zeus lui avait toutefois fait don d’une grande curiosité lors de sa création. Contrairement aux religions monothéistes où Dieu et ses suivants sont globalement dépeint comme des modèles de vertus, la mythologie grecque n’hésite donc pas à dépeindre les Divins comme des êtres imparfaits, avec des traits de caractères mauvais et n’hésitant pas à faire le mal. Read more articles
Perceval est dans la légende arthurienne un des Chevaliers de la Table Ronde. Dans la littérature galloise son nom est Peredur. Il est surtout connu pour sa participation à la Quête du Saint-Graal. Il existe de nombreuses versions sur son origine. Dans la plupart des contes il est de naissance noble et le petit dernier d’une fratrie de chevaliers tous morts au combat. Son père est soit le roi Pellinor de Listenois, soit quelque chevalier valeureux. Sa mère, habituellement anonyme, joue un rôle important dans l’histoire. Elle est partie vivre seule dans un manoir au milieu d’une gaste forêt perdue, isolée pour empêcher son fils de devenir chevalier. Sa sœur, porteuse du Saint-Graal, est parfois appelée Dandrane. Dans les versions où Perceval est le fils de Pellinor, ses frères sont Tor, Agloval, Lamorat de Galles, et Dornar. Après la mort de son père, sa mère l’élève dans l’isolement de la forêt en lui faisant ignorer jusqu’à l’âge de 15 ans comment se conduisent les hommes. Un jour, en jouant au javelot dans la forêt, le jeune Perceval rencontre cinq chevaliers aux armures si étincelantes qu’il les prend pour des anges. Il veut alors devenir lui-même chevalier, et se rend à la cour du roi Arthur ; après s’être révélé comme un excellent combattant il est adoubé et invité à se joindre aux Chevaliers de la Table Ronde. Dès les récits les plus anciens il est impliqué dans la Quête du Graal. Chez Chrétien de Troyes il rencontre le Roi Pêcheur blessé et voit le Saint-Graal, mais s’abstient de poser la question qui aurait guéri le souverain. Ayant appris son erreur il ne cherche plus qu’à retrouver le château du Graal et à terminer sa quête. Des récits ultérieurs font de Galahad, le fils de Lancelot, le véritable héros du Graal. Mais même si son rôle dans les romans a été amoindri, Perceval est resté un personnage important et il est un des deux seuls chevaliers l’autre étant le chevalier Bohort qui ont accompagné Galahad au château du Graal et ont mené la recherche avec lui. Dans des versions précoces, la bien-aimée de Perceval était Blanchefleur et il est devenu roi de Corbénic après avoir guéri le Roi Pêcheur, mais dans des versions postérieures, il est resté vierge et est mort après avoir retrouvé le Graal. Dans la version de Wolfram, le fils de Perceval est Lohengrin, le chevalier au cygne. Quelques chercheurs ont cru autrefois que Perceval, avec la légende du Saint-Graal, était d’origine persane, mais ces théories ont été rejetées par la majorité des érudits.
18 contes de la naissance du monde résumé